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Le projet seti



Pour les scientifiques, les producteurs de cinéma et même le grand public, une des questions les plus fondamentales est : existe-t-il d'autres êtres vivants dans l'univers ? Le grand écrivain de science-fiction Arthur Clarke y voit une manière de reprendre l'une des plus importantes questions philosophiques de tous les temps, celle de notre place dans l'univers. Cependant, si des extraterrestres avaient la possibilité de nous envoyer un message radio à des centaines d'années lumière, ils n'éprouveraient peut-être pas le besoin de le faire. Ou encore, le programme SETI - Search for Extraterrestrial Intelligence ou " recherche d'une intelligence extraterrestre " - lancé en 1992 par la NASA ayant été prématurément mis aux oubliettes, ils découvriraient tout simplement que personne ici-bas ne dispose de moyens nécessaires et efficaces pour pouvoir les écouter ! Pourtant, la recherche d'une autre intelligence au sein de notre galaxie nous permettrait de mieux comprendre ce que signifient les mots " être vivant ". En plus, elle ne reviendrait qu'à trente centimes par habitant de la planète ! Mais les gouvernements ne veulent rien dépenser pour cette recherche. Tant pis pour eux ! Ce sont donc des particuliers qui prennent le soin d'attendre le premier appel interstellaire.

ALLÔ LA TERRE ?

En 1960, des scientifiques remarquèrent qu'il était possible d'utiliser les ondes radio pour communiquer avec les étoiles. Commencèrent alors les premières recherches effectives afin de savoir s'il y avait de la vie hors de notre planète. À l'époque, les scientifiques soutenaient que les extraterrestres pouvaient très bien nous chercher tout comme nous les recherchions. L'objectif était donc de détecter un signal provenant d'un autre système solaire et d'écouter les communications passées entre les diverses civilisations. Au printemps 1960, une équipe d'astronomes radio lança le projet Ozma. Ce premier programme utilisait des micro-ondes radio pour capter des signaux de planètes en orbite autour, d'autres étoiles de notre galaxie. L'équipe scruta les cieux, espérant recueillir des signaux transmis sur la fréquence " magique " de 1420 mégahertz. Magique parce qu'un signal transmis sur cette fréquence est relativement peu affecté par sa transmission à travers l'espace. Les résultats furent décevants, mais l'équipe avait néanmoins mis en place une technologie capable de détecter des signaux extraterrestres. Afin de démontrer catégoriquement que' nous n'étions pas seuls dans l'univers, les scientifiques se devaient de trouver des preuves tangibles de l'existence d'extraterrestres. Passées diverses rumeurs sur les traces d'une vie sur Mars, la plupart de scientifiques excluent maintenant la possibilité de trou- - ver des extraterrestres au sein de notre propre système solaire. Des sondes ont survolé presque toutes les planètes et n'ont jusqu'ici rien repéré de significatif.

UNE QUÊTE INFINIE

Les scientifiques estiment qu'ils ont plus de chances de trouver une vie extraterrestre autour d'une autre étoile que notre cher Soleil. Mais rien que dans notre galaxie, il existe des centaines de milliards d'étoiles ! Y déceler la présence d'une vie est aussi facile que de trouver une aiguille dans une botte de foin... Cependant, il faut bien en passer par cette quête infinie. Excepté dans les films de série B, les extraterrestres ne nous ont jamais rendu visite ! À moins d'avoir fait le voyage incognito, sans la politesse de nous laisser une carte de visite. C'est pourquoi les partisans de SETI pensent que c'est à nous d'aller à leur recherche. Avant les années 1990, personne n'avait, pour un tel projet, les moyens d'utiliser de coûteux télescopes. Même les estimations les plus basses chiffraient à environ 600 millions de francs le coût de l'équipement nécessaire pour effectuer une recherche. Le programme le plus cher, baptisé Cyclops, ambitionnait de scruter le ciel en déployant une centaine de télescopes géants à travers le monde. S'il avait été entrepris, son coût aurait atteint la bagatelle de 36 milliards de francs ! Il a fallu attendre la commémoration, en 1992, du 500' anniversaire du voyage de Christophe Colomb en Amérique pour que la NASA, l'agence spatiale américaine, engage sa propre recherche. Elle consacra pas moins de 350 millions de francs au projet. Il s'agissait de scruter des milliers d'étoiles afin d'y détecter des signes de vie. Tous ceux qui pensaient que la recherche d'une vie extra-terrestre était d'une importance primordiale étaient satisfaits.

AMBITIEUSE NASA

La méthode choisie par la NASA pour repérer une intelligence extraterrestre était toute simple. À moins que les extra-terrestres n'aient trouvé un autre moyen de transmettre de l'énergie, il était probable qu'ils enverraient leurs messages interstellaires par radio. La lumière est la chose la plus rapide de l'univers, et les ondes radio voyagent aussi vite que la lumière. La NASA voulait ainsi analyser le " silence des espaces infinis ", passant au peigne fin chacune des fréquences pour y relever toute manifestation de signaux de communication. Il n'est pas sûr que les extraterrestres puissent délibérément nous envoyer un message radio; ils n'ont peut-être pas développé des réseaux de communication interstellaires. Cependant, il n'est pas impossible qu'ils utilisent la radio pour communiquer entre eux dans leur propre monde. Avec son radiotélescope d'Arecibo à Puerto Rico - diamètre de 305 mètres - la NASA était bien équipée. Le programme SETI fut donc lancé à grand renfort de publicité. Malheureusement, un an plus tard, le projet fut abandonné pour cause de sévères réductions budgétaires. 0,1 % seulement des étoiles figurant sur leur liste avait été scruté. Comme le fit alors remarquer un chercheur du SETI: " C'est comme si la Nina, la Pinta et la Santa Maria - les vaisseaux de Christophe Colomb avaient été rappelées quelques minutes seulement après avoir quitté le port ! "

LE PROJET PHOENIX

En 1993, si le programme SETI de la NASA était bel et bien mort, l'espoir de trouver une autre intelligence ne l'était pas. Des astrophysiciens annoncèrent donc qu'ils reprenaient la recherche là où la NASA l'avait abandonnée. Ils établirent leur siège à Mountain View en Californie et baptisèrent leur projet Phœnix. En l'espace de deux ans, ils avaient réussi à trouver assez d'argent pour scruter 200 étoiles proches de la nôtre. Leur première étude, depuis l'observatoire de Parkes en Australie, fut bientôt suivie par d'autres. Financé à 100 % par des particuliers, Phœnix n'a reçu aucune aide gouvernementale. Ce programme bénéficie toujours du soutien du public. Des centaines de personnes aux Etats-Unis font l'effort de vouer leur temps, leur argent - et même parfois une partie de leur patrimoine immobilier - à cette recherche. Mais Phcenix n'est pas la seule entreprise de recherche d'une vie extraterrestre à utiliser des fonds privés. Deux autres projets, Argus et SETI@home, font également appel à l'initiative privée. Argus fait le lien entre environ 5000 stations de réception miniatures afin de former un réseau mondial de radiotélescopes. N'importe quelle personne disposant de quelques milliers de francs peut acheter l'un de ces récepteurs qui fonctionnent avec une parabole de télévision. Ainsi, de chez soi, chacun peut guetter les extraterrestres.

EXTRATERRESTRES SUR ORDINATEUR

Dans le même temps, SETI@home utilise la puissance de milliers d'ordinateurs individuels pour effectuer les calculs nécessaires au projet mondial SETI. Toute personne qui possède un PC et qui est branchée sur l'Internet peut s'inscrire à SETI@home. À l'adhésion, on lui fournit un logiciel qui télécharge et traite les données. Ainsi, même en son absence, son ordinateur pourra faire à sa place l'une des plus grandes découvertes de tous les temps. Nous sommes tous des Christophe Colomb !